En plein quartier de Soho ( 379 West Broadway à New York ), le couturier Ralph Lauren teste depuis janvier 2012 un nouveau concept très vintage chic mixant surplus et workwear. Partant de l’iconographie des ouvriers américains de la fin du 19 ème siécle, la marque propose de remonter aux sources des tailleurs populaires.
Pourquoi est-ce intéressant ? Le témoignage de la visite Christophe Protat:
Le magasin exprime un territoire architectural très fort, et comme très souvent aux Etats unis, très cohérent. De vieux parquets craquent sous le passage des clients, des tapis d’un autre siècle traverse les zones thématiques, un canapé Chesterfield, défraichi juste ce qu’il faut, invite à la pose shopping ( …till you drop ) , une verrière atelier marque une zone plus vintage au fond du magasin: le décor raconte l’histoire du produit .
Chaque produit est associé à une iconographie métier. Des vieux catalogues, composés de vielles gravures et d’échantillons, sont disposés sur les tables de présentation à coté des produits de la collection. Une paire de bretelles à boutons se retourne de manière (presque) négligée sur une vieille photo. La communication in store renforce le positionnement de la marque.
Les équipes magasins ont été soigneusement choisies. Le client a l’impression qu’ils ont vécu cette période tant ils ressemblent aux personnages des photos encadrées qui animent les muraux et les mobiliers : le vendeur est le messager de la marque.
Voilà un bel exemple de story telling qui exprime efficacement le territoire de marque en magasin
Article extrait de la rubrique tendance design de Christophe Protat paru dans: