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La personnalisation s’est longtemps illustrée au travers d’un luxe extrême, de désirabilité par la rareté : Guerlain, réédition de Candide Effluve (1922) dans un flacon en baccarat en édition limitée à 97 exemplaires (2000€) + jus exclusif unique via les collections privées à 20 000€.
Maintenant plus accessible, elle se fait naturellement via la customisation du pack : apposition d’initiale chez Thierry Mugler, de ses propres photos chez Clinique Happy… Et s’étend au produit semi-personnalisé : telle est le crédo du Labo, avec une finalisation à la dernière minute pour un sentiment de sur-mesure, avec flacon à son nom.
Jusqu’au « conso’créateur » qui participe à toutes les étapes de la création du parfum. Cette rupture métier est possible via Olfactive Studio, où Céline Verleure développe via Facebook le premier parfum collaboratif.
Une animation marquante au dernier Cosmoprof Bologne était également celle de l’atelier « L’Unique, Laboratoire du Parfum » - orchestré par Christine Nagel (Fragrance Resources) et Elie Papiernik (Centdegrés). Le temps semblait suspendu pendant la confection de votre parfum sur mesure avec un emballage réalisé en direct par un créatif vous faisant parler du jus choisi.
La personnalisation, ce serait aussi ce rêve de magasins plus intimes, où le lien s’établirait entre la conseillère et le consommateur, dans l’écoute et la reconnaissance de l’autre. Où les parfums ne seraient non pas classés par marque mais par famille olfactive, où le client serait abordé selon ses envies, ses goûts, son univers de vie. Où le voyage olfactif et sensoriel pourrait s’imaginer tel celui du vin, à la découverte d’un cépage inconnu, d’une rondeur insoupçonnée, d’une robe délicate…